portrait a Yuanyang
Terrasses a Yuanyang
Labour a Yuanyang
Porteuses Wu? a Yuanyang
Femme et bebe a Yuanyang
Femme dans une riziere a Yuanyang
Sur la route de Jinghong - le pied!
A Menglun questcequecest?
Retour au Journal
Chine
Dames chinoises
poste le : 13/10/2006 a 14h04

A l'occasion de notre dernier article de bilan a mi parcours, nous avons pris du retard dans le recit de notre periple. Revenons donc a Lijiang que nous avions rejoint apres les gorges du saut du tigre et nos aventures animalieres ( qui ne furent pas les dernieres qui ne furent pas les dernieres comme vous allez le voir). Cette petite ville est une des plus touristique du Yunnan mais elle n'en est pas moins un de nos coups de coeur. Sa vieille ville tres bien restauree est un entrelac de petits canaux, de ruelles etroites, de jolis ponts en pierre et de maison blanches et grises au charmants toits de tuiles noires recourbes. Ici les naxi constituent l'ethnie dominante dont la tradition est matriarcale. Les dames naxi portent une casquette bleue (et la culotte), les plus agees sont vetues d'une sorte de cape noire et blanche ornee de 7 cocardes dans le dos symbolisant la grande ourse. Dans notre guesthouse la femme de la maison mene la barque tandis que l'homme s'occupe du balayage et de la machine a laver. Les naxis possedent la derniere ecriture pictographique encore utilisee, l'ecriture dongba.

A Dali ce sont les bais qui dominent. La couleur principale de leur costume est le blanc comme leur nom l'indique (bai = blanc en chinois). La ville egalement tres touristique ne nous a pas transportee en comparaison de Lijiang, meme si nous y avons enfourche la petite reine pour explorer les environs. Sur les bords du lac Erhai la recolte du riz bat son plein, les moissonneuses batteuses ont deux jambes et deux bras, pas de cabine climatisee mais un chapeau de paille sur la tete. Les dames Bai quand elles ne battent pas le riz, tissent et teintent des batiks et baratinent les touristes.

Nous quittons de justesse Dali avant le debut de la semaine doree de vacances nationales ou tous les lieux touristiques submerges de hordes de vacanciers voient leur prix triples et leur atmosphere devenir irrespirable. Ce n'est pas le cas de Kunming qui n'a aucun interet touristique, malgre une recherche approfondie. Mais c'est un passage oblige, pour l'obtention du visa laotien et l'achat des guides des pays suivants.
Pour tenter d'y voir plus clair dans ce maestrom d'ethnies, particulierement diversifiees dans le Yunnan (25 officielles), nous faisons un tour au musee des minorites de la ville. Sympathique mais il ne nous a pas beaucoup eclaire car chaque ethnie possede plusieurs branches et aussi plusieurs costumes differents. Donc pour les photos c'est plaisir des yeux mais on aura pas toujours le nom des ethnies correspondantes, s'il y a des connaisseurs n'hesitez pas a nous les donner.

Notre visa en poche, nous nous decidons pour partir pour le sud du Yunnan et la frontiere laotienne. Pour la premiere fois du voyage nous sommes un peu ric rac et il ne nous reste que quelques jours avant de quitter la Chine.
Arrives a Janshui, ce n'est pas encore tout a fait le depaysement d'un point de vue architectural, beaucoup plus d'un point de vue culinaire. Cette petite ville possede quelques jolies maisons et monuments. Le temple de Confucius ou nous assistons a un petit concert donne par des "moines" rigolos avec leur chapeau a la dingo (le copain de mickey pour ceux qui ont oublie leurs classiques) est particulierement chouette. Mais la vraie attraction se trouve au marche de nuit ou Mehdi sans l'ombre d'une hesitation se payera un bon gueuleton de libellules et de larves de bambou en brochettes (voir video).

Poursuivant sur cette lancee, la foret nous appelle (the call of the wild), nous avons envie d'une equipee sauvage, de sortir un peu des sentiers battus. Nous partons sur des routes incertaines vers Yuanyang, la haut sur la montagne ou plutot (l'autre ami de Mickey) les montagnes sculptees par les Hani. Mais ici les dames n'aiment pas les sucettes elles preferent la pipe! Les femmes Hani ont de beaux costumes brodes. Ah! joyeux Hani (versaire Pauline) quel talent et quel bel heritage que ces terasses! Vos ancetres ont, des siecles durant, sculpte la montagne pour y cultiver du riz et assurer ainsi leur subsistance. Aujourd'hui on peut admirer (quand le temps le permet car trop de pluie c'est lave Hani pour le touriste) ce gigantesque reseau de parcelles miroitantes quand elles sont inondees et aux couleurs changeantes aux diverses saisons.

Apres Yuanyang nous partons pour Jinghong par la route longeant la frontiere avec le Laos ou ici l'ethnie la plus rare est l'occidental: le laowai. Aux regards etonnes et insistants qu'on nous lance partout, nous comprennons que pour certains ce doit etre les premiers qu'ils voient en vrai. Comme il pleut quasiment sans discontinuer depuis plusieurs jours, de nombreux glissements de terrain encombrent la route, certaines parties sont meme completement effondrees. Nos chauffeurs sont des as et evitent souvent les enlisements, pas toujours les crevaisons. Alors que nous sommes a une 15aines de km de Luchun, une de nos etapes, un camion bloque le passage du bus. Nous devons nous resoudre a prendre nos sacs et continuer a pied en esperant trouver une voiture sur la route qui veuille bien nous prendre en stop. On n'aura pas a attendre longtemps, nous marchons 50 m et un 4x4 qui a reussi a se glisser nous invite a grimper. C'est beau la vie!

A Luchun pour tuer le temps, en attendant notre correspondance, nous faisons une partie de dames chinoises. Par galanterie, Mehdi laisse gagner Constance. Au jeu de Dames il serait inconvenant de battre la sienne (surtout quand elle est la plus forte, ca peut etre dangereux!).

Apres deux jours de routes bien inconfortables nous mouillons a Jinghong (et en profitons pour faire secher nos habits), sur les berges du Mekong, un fleuve dont on a pas fini de vous parler car nous le suivrons jusqu'au Viet Nam. Pour nous remettre, nous restons une journee a nous reposer et profiter des accommodations sur mesure pour les backpackers en mal de reperes. Pizzas, banana split, brownies, milk shakes rechauffent les coeurs et les estomacs des "Hi guys", ces backpackers anglo-saxons, bronzes, barbes de 5 jours, corsaire, sandales qui puent et sourire eclatant. Jinghong, c'est pour nous le debut des tropiques et nous nous en apercevons encore plus au jardin botanique de Menglun, le plus grand de Chine ou nous assistons a des scenes surrealistes. Autour d'un buisson, agenouillees, de jolies guides Dai chantent la serenade. Ce sont des plantes qui "dansent" au son de la voix. Les touristes tentent le coup avec leur sonnerie de portable mais les plantes ont du gout et ne bougent pas d'une feuille.
Nous poussons ensuite jusqu'a Mengla, la derniere ville avant le poste frontiere ou nous passons notre pire nuit de Chine... Car c'est dans un veritable trou a raz que nous tombons. L'etage d'en dessous est occupe par une discotheque. Vers minuit quand la musique s'arrete enfin, des bruits suspects nous font sursauter. Une souris allechee par les restes de notres 4 heures est venue faire le menage. Au clair de lune, on la voit distinctement monter et descendre le long du rideau de la fenetre. La nuit fut ponctuee de jetee de tongs, de demi sommeil cauchemardesque coupe de reveil en sursaut. Nuit de Chine...

Nous sommes desormais au Laos ou le contraste avec la Chine est saisissant, ici c'est plutot cafards.

Article precedentArticle suivant
Lire tous les articles de ce pays
Lire tous les articles du Journal
Commentaires
Il n'y a pas encore de commentaires pour cet article
Les commentaires sont fermés. Vous pouvez nous contacter à l'adresse medsine(a)hotmail.com