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Vietnam
le mal des transports
poste le : 18/01/2007 a 09h39

C'est dans un bain de larmes que nous quittons le gros des troupes. Apres 15 jours de periple en famille, nous nous retrouvons tout seuls ou presque... Mathilde reste avec nous une semaine, pour assurer la transition entre une vie de groupe et celle de vieux loups solitaires.
Programme de la semaine avant nos departs respectifs, on redescend dans le sud essayer de trouver le soleil, le sable et les cocotiers. Objectif: Nha Trang, la station balneaire du Vietnam. Nos meres parties, nous pouvons retrouver notre train de vie de routards et artiste (pas nous, Mathilde) fauches, bus pourri et hotel a 8 dollars. Mais nous avons pris gout au luxe et reservons un avion pour le retour a Hanoi. On se fait vieux, 60 heures de bus en 6 jours c'est trop. Le sort en decidera un peu differemment.
Pour atteindre Nha Trang (et le soleil), c'est deux nuits et un jour de bus. Donc il vaut mieux prevoir des etapes. Nous choisissons de nous arreter a Hue. C'est le 31 decembre. Le soir, soiree tres rock and roll: sortie du restaurant (pour l'occasion) a 21h et attente devant la tele jusqu'a minuit pour le bisou traditionnel. Pas de bol il n'y a pas Arthur au Vietnam (par contre Patrick Sebastien a un succes fou dans les bus), alors nous nous rabattons sur une comedie americaine que j'ai deja oublie. Le lendemain, 1 janvier lever a 7h du mat pour un autre bus vers le sud: Hoi An, encore une ville qu'on connait. Cette fois nous n'y restons que quelques heures. Nous faisons decouvrir la ville et ses boutiques a Mathilde. Puis rebus a 18h pour arriver vers 6h du matin, enfin, a Nha Trang... sous un ciel toujours aussi desesperement gris.

C'est meme pas vrai, Mehdi est toujours pessimiste, nous passerons l'apres midi a la plage sous un beau soleil et sous le feu incessant des "buy something?","cigaret, postcards, fruit, cannabis, picture of Van Gogh, a white elephant, want to party tonight?". Nous avons calculer un vendeur ou euse toutes les 20 secondes. Je sais qu'ils n'ont pas le choix pour vivre, je suis vraiment navree d'avoir ete souvent tres desagreable avec eux, mais il arrive un moment ou on atteint la saturation. Un truc pour quelqu'un qui voudrait aller s'installer la bas, vendre des tee shirts "NO THANK YOU!". On a verifie, ca n'existe pas encore.

Les jours suivants le temps se degrade, les rouleaux (de printemps) sont de plus en plus gros et un vent a decorner les buffles fait tanguer, la nuit, notre hotel-tour. Le jour de notre retour en avion vers Hanoi, nous prennons la navette de la Vietnam Airlines comme prevu. A l'aeroport, on nous informe rapidement que notre vol est retarde a cause des conditions climatiques puis 2 ou 3 heures apres l'heure initial de depart, nous apprennons qu'il est tout simplement annule.God, Damned.
Il est 16h, le probleme est simple: comment rallier Hanoi en moins de 29 heures delai qu'il reste a Mathilde pour attraper son vol pour Paris, sachant qu'elle enchaine directement sa journee de travail. Notre premier espoir, vite decu est que la Vietnam Airlines regle le probleme en affretant un autre avion partant d'une autre ville par exemple. Que nenni, demerden si sich, ils nous laissent sur le tarmac comme des colis abandonnes. Billets rembourses et puis c'est tout. Bye bye! Il nous reste 27 heures.
Si vous avez bien suivi vous aurez tout de suite compris que le bus est hors jeu. Une autre option s'envole (au vent). Nous allons pleurer dans la premiere agence de voyage de la rue pour qu'ils nous trouvent une solution. Il y a bien un train qui arriverait juste dans les temps (s'il n'est pas en retard) et qui partirait dans trois heures.
- Y a t'il des places?
(telephone)
- OK, il y en a, je pars les chercher, reviendez dans une demi heure.
On souffle un peu bienheureux quand meme de s'en sortir (malgre le fait qu'on va passer 24 heures assis dans un train) et allons boire un fruit shake et manger un pancake au cafe des amis.
Une demi heure apres:
- Pas de billets, le train est complet.
Apres effusion de larmes, arrachage de cheveux, pied de grueage, regard de chien battu, la jeune femme se ressaisit de son telephone. Il y a bien une derniere solution mais qui a tout de l'arnaque. Le genre plan foireux, ca sent mauvais a des kilometres a la ronde. Un intermediaire: Mr X, nous emmene a la gare, discute avec le "conducteur", ce dernier nous embarque dans sa locomotive ou il y aurait 3 places tout confort (salle de bain, toilettes...). Hum, Hum. Bien sur on paie une commission en plus du tarif du billet mais pas de ticket. Hum Hum Hum. Pour cela il suffit de revenir a l'agence une demi heure avant le depart du train ou Mr X viendra nous chercher sur son scoot. Okay. N'ayant aucune autre solution en vue nous lancons un " a tout a l'heure" peu convaincu.
Nous essayons de contacter la Vietnam Airlines pour tenter de decaler le vol de Mathilde, nous sommes samedi en fin d'apres midi. Bien sur tout est ferme. Nous avons une illumination, on a qu'a appeler en France (ou il est 5h de moins). Mais ces faignants de francais ne travaille meme pas le samedi. En desespoir de cause nous appelons l'agence qui a vendu les billets. Ils ne peuvent rien faire de mieux que de decaler le retour d'une semaine. Bof, ca n'enthousiasme pas trop Mathilde de rester a Hanoi toute seule une semaine. Alors vaille que vaille, advienne que pourra, nous choisissons la peste plutot que le cholera et attendons Mr X a l'agence.

Tout le monde se regarde comme des chiens de faience, l'heure tourne. Puis finalement Mr X arrive sur son scoot, tel le sauveur et nous emmene a la gare. Retournement de situation, finalement il y a des vrais billets (officiels) avec des vraies places assises, dans un compartiment voyageur (donc pas avec le conducteur). Tant pis ca aurait pu etre drole. Nous passons 24h dans un train assez confortable, surement plus qu'un TGV de la SNCF, plus de place pour les jambes, siege inclinable et plateau repas. Le grand train quoi! Encore mieux nous arrivons a l'heure.
Dernier avatar, une controleuse recupere les billets a la sortie de la gare. Mathilde a le sien. Nous non, ils sont bien quelques part mais ou donc? Alors la "c'est la goutte d'eau qui met le feu aux poudres". C'est pas une controlleuse qui va ruiner notre voyage. Passage en force.

Mathilde attrape un taxi juste a l'heure. Au revoir un peu chamboule. Un truc de dingue comme elle dirait.

Nous avons une derniere nuit a Hanoi ou nous faisons les courses en prevision du trek de 6 jours (l'Overland Track) de Tasmanie:
- 24 soupes de nouilles au poulet et aux crevettes
- 1kg de raisins secs
- The
- Nescafe au lait
- qui s'ajoute a notre saucisson et M&M's de France
- Bonnets et gants
Nous sommes loin de nous douter que la bas a Sydney la douane est redoutable contre les produits alimentaires! Court dodo et on enchaine pour 24h d'avion et d'aeroport! Youpi c'est la belle vie. Hanoi, Bangkok, Duty Free, sieste, reduty free (faut bien s'occuper), feuilletage du Lonely Planet d'Australie, premieres sueurs froides (quoi 40 euros la chambre sans salle de bain!), cafe, embarquement, Sydney...

Reussirons nous a passer nos victuailles? Vous le saurez au prochain episode. En attendant on vous laisse faire vos pronostics, passera, passera pas?

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