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Ouzbekistan
Tach Ken et Barbie
poste le : 10/06/2006 a 12h26

"L'Ouzbekistan c'est un pays dur", premiers mots entendus a la descente de l'avion d'un touriste americain a la mine deconfite et soucieux de nous donner quelques conseils pour nous en sortir! Il est vrai que nous debarquons dans un monde totalement inconnu. L'arrivee en avion accentue encore les choses, car nous n’avons pas eu de transition. Tachkent c'est un choc brutal pour qui ne connait pas les pays de l'ex Union Sovietique. Sortis de la joyeuse effervescence turque, nous plongeons dans la morosite des rues desertiques et immenses de la capitale ouzbeque. On y croise ca et la parmi des visages asiatiques quelques barbies russes, hautes sur pattes qui pourrait aisement faire concurrence a Adriana Karembeu.
Des rues a deux fois 4 voies longues comme des jours sans pain ou circulent deux vieilles Lada bringuebalantes et surtout le metro tout droit sorti de “1984” de Georges Orwell immense et vide ou l’on croise quelques uniformes verts glauques. La police veille a ce que les 3 touristes presents en ville ne filment pas les stations dont la fonction est aussi d’etre des refuges anti-nucleaires. Nous empruntons souvent ce moyen de transport mais nous sommes frustres de ne pas pouvoir le photographier, certaines stations ont des decorations interessantes. On retiendra plus particulierement la station “cosmonaute” ou les fresques psychedeliques auraient pu servir de décor a “Orange Mecanique” (le film prefere de Mehdi… comique de repetition).

A Tachkent pour trois jours pour cause de demande de visa chinois, nous en profitons pour aller a l’opera, seul veritable interet de la ville. Pour la modique somme de 1 euros la place nous assistons a un ballet ouzbeque (l’amulette de l’amour), mélange assez reussi de danse classique et de folklore. L’ensemble de la troupe est plutot d’un bon niveau et a l’image de la population du pays, un mélange heteroclite de visages asiatiques, turcs, caucasiens, blonds, bruns, petits, grands, impossible a relier entre eux.
Nous irons voir le lendemain “Eugene Oneguine” de Tchaikovsky, opera un peu raide a l’ecoute mais a la production aussi luxuriante que le ballet de la veille (pres de 50 chanteurs et figurants sur scene). Pas de distribution a donner aux amateurs, elle ne figure meme pas sur le programme!
Nous n’avions pas de tenue de soiree, mais pour l’occasion Constance a sorti ses diamants au risque d’interferer avec les projecteurs de la scene.

En dehors de la ville moderne reconstruite par les russes après le tremblement de terre de 1966, nous avons eu un autre apercu de la ville au marche de Chorsu, bazar de la ville ou enfin on peut apercevoir quelques visages souriants et aimables, un vieux reste de la route de la soie. Nous discutons avec quelques marchands, soit par geste et quelques mots car nous sommes tres demunis, ne parlant ni russe ni ouzbeque soit en anglais lorsque nous avons la chance de trouver la perle rare qui maitrise la langue de Shakespeare.

Nous tentons de nous mettre au cyrillique en esperant connaitre les 33 lettres de l’alphabet (pleines de faux amis et de drole de trucs) avant de passer au chinois (soupir…).
En parlant de chinois , nous pensons obtenir les sesames dans une 20 de jours (le vrai delai est de 5 jours mais nous ne repasserons a Tachkent que plus tard) lorsque nous reviendrons a Tachkent. Quelques coups de coudes et de marchage sur les pieds dans la foire d’empoigne devant l’ambassade devrait permettre d’y arriver (le rugby ca peut servir!).

Nous parlerons peut etre une autre fois de notre hotel qui vaut le detour et qui nous a permis de rencontrer d’autres baroudeurs francais et de descendre quelques vodkas (surtout de les refuser sans froisser le patron qui commence presque des le reveil).

Apres moultes tergiversations nous avons opte pour l’avion et non le train (24h) pour rejoindre Noukous a l’ouest du pays ou nous attend un tres beau musee de peintures et malheureusement en dehors de ca un ennui mortel dans une des regions les plus sinistrees du pays. Nous en parlerons une autre fois si nous trouvons un café internet sur la route.

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