La fievre du jeu - Les echecs chinois
Tuyuk Valley
Danseuse a Gaochang
Papy pasteque a Dunhuang
Lunettes chinoises a Dunhuang
Des oeufs chinois a Dunhuang
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Chine
Casse tete chinois
poste le : 30/08/2006 a 06h08

Lors de notre derniere news, nous vous avions relate notre folle journee, a la recherche du marche de Kachgar et pour ne pas encombrer le recit, sans doute deja suffisament confus, nous avions mis de cote l'autre casse tete chinois qui venait s'imbriquer au premier: comment quitter la ville. Revenons sur le cours des evenements.
Jeudi, 19h13:de premiers informateurs au bord du lac Karakul nous indiquent qu'il faut au moins 5 jours pour obtenir des billet de train. Branle bas de combat, a l'aide du telephone portable de notre chauffeur nous contactons Kachgar pour qu'on nous achete des billets.
Vendredi, 10h01: Notre agent de Kashgar rappelle sur le telephone satellite pour nous dire qu'il n'y a plus de billets pour la semaine a venir. La cellule italienne panique car elle a un avion a prendre a Urumqi le 25, soit dans 7 jours exactement.
Vendredi, 17h22: de retour a Kashgar notre agent peut nous obtenir des billets de train au marche noir si on allonge un pot de vin en plus de sa commission. La cellule francaise, moins sous pression, refuse en bloc subodorant un double jeu dans la pratique de cet agent. Nous croyons a la theorie du complot, tous les agents de Kashgar s'etant peut etre lies pour acheter tous les billets de train disponibles pour les revendre aux touristes aux abois.
Vendredi 17h46: nous contactons un autre agent qui nous assure pouvoir acheter des billets le lendemain matin.
Samedi, 9h00: l'agent en question n'a pas de billets, notre theorie du complot prend du poids.
Samedi, 9h04: l'agent nous propose a la place une voiture pour 4 personnes a un tarif imbattable 30% moins cher que le bus pour un depart dimanche en debut d'apres midi.
Samedi, 22h29: Roberto et Mehdi partent en reconnaissance pour voir la voiture et le chauffeur qui demande un peu plus que prevu. Le prix etant encore en dessous du bus Mehdi sans concertation accepte le marche. La cellule francaise est divisee et ca chauffe dans les penates. La perspective d'un trajet de 24h a 5 dans une voiture avec peut etre nos sacs sur les genoux, pour quasiment le meme prix que le bus parait peu satisfaisante pour Constance.
Dimanche, jour du marche, 7h40: de retour du zoo (nous etions deja passablement enerves a ce stade) l'agent nous informe que le chauffeur ne veut plus de nous. La cellule italienne est en crise et decide de rester a l'hotel le temps de regler la situation au risque de louper le marche. Nous partons tranquillement au marche pour passer au retour a la gare routiere acheter nous meme des tickets.
Dimanche, 8h15: nous retrouvons la cellule italienne au (vrai) marche qui a craque pour l'avion meme si tant qu'elle n'a pas les billets en main ne crie pas victoire.
Dimanche, 9h35: a la gare routiere apres une demi heure d'attente la guichettiere nous renvoie dans nos 22m sans un regard, pas de billet (meillo). Un etudiant nous fait comprendre qu'il faut attendre 8 jours pour partir en bus. Donc pour resumer, pas de train, pas de bus et pas de voiture et l'avion n'est pas dans notre budget (sans parler du fait que nous doutons fortement de la disponibilite de billets).
Dimanche, 11h00: retour a l'hotel, l'agent de Kachgar nous alpague l'air contris. La voiture est de nouveau au programme et nous pouvons partir dans une heure. Juste le temps de faire les sacs et de manger un bout, les italiens rejoignent l'hotel juste a temps pour avoir l'info et nous decollons tous les 4 a 12h30. Comme un miracle n'arrive jamais seul, les 4 sacs a dos plus les deux tapis achetes par la cellule italienne tiennent tous bien compresses dans le coffre de la voiture qui se revele finalement assez confortable: la cellule francaise est reconciliee.

Nous arrivons donc a Turpan (Touloufan) a 1500km de la, la ville la plus chaude et la plus basse de Chine (-154m) collee au desert du Taklamakan, haut lieu du tourisme chinois qui vient ici deguster son excellent raisin et visiter en masse les cites anciennes de Gaochang et Jiahe, agglutines derriere un guide a fanion et haut parleur. Mais comme les sites ne suffisent pas a absorber toute la foule, les chinois s'en inventent car un bon tour d'une journee pour un chinois doit inclure au minimum 8 sites differents. C'est comme ca que nous nous retrouvons, croyant visiter les grotes aux milles boudhas de Bezekliks, dans une sorte de luna park ou se faire prendre en photo devant un thermometre affichant 50 degres ou au milieu de statues en platre sont les seules attractions. Depites, nous boudons et de depit ne sortons pas nos appareils photos. Peu de choses a dire sur Turpan et sa region qui ne nous ont pas vraiment emballes.

Nous quittons Roberto et Chiara et partons de notre cote vers Dunhuang dans la province de Gansu, autre etape oasis dans le desert, sur la route de la soie dont on nous a souvent vante les grottes au 10000 boudhas. Le site a tenu ses promesses, malgre l'affluence. Nous n'avons vu qu'une infime partie des grottes, 10 sur 735, on est loin de la partie emergee de l'iceberg. Dans chacune d'elle des statues et des peintures murales du 4eme au 19eme siecle, aux couleurs eclatantes emerveillent le spectateur un peu frustre quand meme de ne pas pouvoir faire de photo. La conservation du site parait exemplaire, les touristes sont tous encadres par un guide, les peintures accessibles protegees des cretins (a Abou Simbel en Egypte ca n'est pas le cas et des cretins croyez nous il y en a!), les flashs interdits...

Nous sommes encore a Dunhuang ou la theorie du coplot se revele fausse. Apres avoir tente sans succes d'acheter des billets de train pour Xi'an avec l'aide d'un etudiant chinois tres serviable, il faut se rendre a l'evidence, il est quasiment impossible d'acheter des billets en ete pendant les vacances scolaires. Nous n'avons pas fini de voyager en bus dans des couchettes boites de sardines les genoux sous le menton et le dos casse en deux.

Bizarreries chinoises

- Pampers n'a pas perce! point de couches, ce sont les culottes des tout petits qui le sont (percees)
-Vue a la China Bank, chaque client note a l'aide d'un boitier la prestation du guichettier: tres satisfaisant, satisfaisant, non satisfaisant. En fonction des resultats, un nombre d'etoiles s'affiche devant le guichet. On se prend a imaginer ca a la poste ou aux impots en France!
-Dans les bons hotels on trouve des crachoirs dans les couloirs, c'est quand meme plus hygienique.
-Les dentistes ont tous pignons sur rue. Chaque fauteuil de dentiste donne sur la rue, ainsi le passant peut apprecier a distance les talents du praticien avant de se decider.
-A Turpan, ville la plus chaude de Chine (50 degres l'ete) on ne trouve que des bouteilles d'eau de 0.5l, impossible de mettre la main sur une grande bouteille.
-Vue a Dunhuang, le personnel de certain restaurant fait des exercices de gym et de Kung Fu chaque matin dans la rue (peut etre pour se debarrasser des mauvais payeurs).
-L'utilisation des pleins phares en voiture repond a un code tres special. Un coup c'est juste pour dire bonjour a la voiture en face: plein la gueule, eteint(coucou), replein la gueule. Un coup on eteint juste les 3m avant le croisement. Un coup on eteint pas du tout, non non ca n'est pas du tout genant pour le conducteur en face. Chaque conducteur ayant sa propre utilisation on vous laisse imaginer ce que ca donne. Apres mures reflexions deux hypotheses, les chinois roulent de nuit avec leur lunettes de soleil ou bien l'utilisation des pleins phares mime peut etre les feux d'artifices qui ont ete comme chacun sait inventes par les choinois.
-Le personnel de certains hotels ressemble fort a des gardiens de prison, uniforme gris et t Ils font leur ronde dans les couloirs en faisant tinter leur trousseau de cles et en hurlant souvent et rentrent dans les chambres sans crier gare.
-De mysterieuses masseuses vous reveillent en pleine nuit par telephone et raccrochent bizarrement si c'est une femme qui repond.

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