Jeune moine a Luang Prabang
Aumone des moines a Luang Prabang
Collecte des boulettes de riz a Luang Prabang
On dirait le sud a Luang Prabang
Gamin a Luang Prabang
Gamin a velo a Luang Prabang
Hi guys a Luang Prabang
Temple a Luang Prabang
Le cigare (gouache de Mehdi)
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Laos
Laos de la criminalite
poste le : 27/10/2006 a 15h57

On est vert, vert comme la nappe de la table du restau ou on ecrit notre texte, vert comme les paysages montagneux recouverts de jungle et de rizieres du Laos, vert comme les oranges et le delicieux curry, vert comme les billets heureusement restes dans notre porte-monnaie epargne. On est vert de rage. On est rouge aussi, rouge de colere, rouge comme les fruits du dragon, rouge comme les temples bouddhistes le soir embrase par le feu solaire, rouge come les levres des femmes qui machent sans fin le betel, rouge comme le sang qui souille la main du voleur qui a ete pris la main dans notre sac (to be caught red handed, english joke). Nous avons ete vole, encore une fois. C'etait aujourd'hui a Vientiane et c'etait stupide. Stupide de ma part, car je savais en mettant mon sac a dos dans le panier du velo que c'etait risque car nous avions lu des recits nous avertissant de ne pas le faire...

Je suis donc sur mon velo, le nez dans le vent, a bailler aux corneilles, quand tout a coup, surgissant de nulle part, un scooter noir comme zorro mais sans la cape me colle sur la droite et d'une main experte et rapide comme l'eclair, le passager (un jeune de banlieue avec une casquette, mais pour une fois ce n'etait pas un arabe) arrache le sac. "Ah ben dit donc, je crois que je viens de me faire voler le sac". Mon cerveau (qui marche fortement au ralenti sous ces tropiques) met bien 5 secondes a analyser la situation, me voila tout d'un coup, retrograde au statut peu reluisant, de petite vieille qui se fait chourrer son sac a main par des voyoux. Merde alors, je vieillis!
Puis le sang, remonte au cerveau, j'essaie de me souvenir ce qu'il y a dans le sac en voyant partir au loin, comme deux cow-boys solitaires vers le couchant, les malfrats, nos petits voleurs a la tire partis avec le butin. Puis, l'air benet, a moitie navre et rigolard, je me tourne vers Constance (qui avait prudemment garde l'integralite de notre tresor de guerre sur le dos) en lui disant ces mots pathetiques : "Ils m'ont pique le sac!" avec l'air d'un gamin qui rentre a la maison avec son pantalon troue en s'adressant a sa mere.
(Tiens, c'est marrant, je fais une petite aparte, pour signaler au lecteur que j'ai effectivement (juste apres avoir ecrit ce texte) troue mon pantalon au genou avec ce putaing de velo qui nous aura decidement bien coute!)
Tant pis pour nos guides Lonely Planet du Laos et du Cambodge, de toute facon ce sont des guides merdiques et puis... et puis c'est tout car en fait il n'y avait rien d'autre dans le sac, a part nos deux parapluies chinois deja rouille au bout de 3 jours et notre mini-trousse de secours a medicaments car on en a encore plein a l'hotel. On se console comme on peut en imaginant la tristesse des voleurs ouvrant le sac (qui etait pourri et dechire de partout, car c'est un sac chinois a 3 euros...). Mais il faut dire que ca nous fout un coup au moral apres ce deuxieme vol en deux semaines au Laos, les seuls que nous ayons connus depuis notre depart. Peu de dommages, mais c'est dommage...

On noie notre chagrin dans la Lao Beer et on se refait la scene (voir video). A quelque chose malheur est bon, au moins nous avons cette anecdote car depuis deux jours nous nous demandions ce qu'on allait bien pouvoir vous raconter tant la flemme tropicale nous a atteint et reduit nos journees a peau de chagrin : trois repas ponctues de toutes petites promenades digestives! Le Lao coffee, pourtant plus serre qu'un expresso italien et servi dans des mugs format XL ne parvient meme pas a nous sortir de cette torpeur.

Mais nous avons anticipe dans notre recit, car priorite a l'information ! Apres ce flash special, revenons a notre programme habituel bien pepere.

Nous en etions restes a Nong Khiaw ou nous avons laisse au port le bateau, lui preferant la route pour rejoindre Luang Prabang, au grand soulagement de nos coccyx et du reste de notre anatomie toute cassee par ces voyages en pirogues traditionnelles et formule 1 des rivieres. Etape farniente de 5 jours, bien meritee.

Voila une petite ville tout a fait charmante aux venelles fleuries ou courent tous les animaux de la ferme (poules, canards, cochons, dindons...), des chats et des chiens (mais pas de Terre-neuves). On y deguste au bord du Mekong de succulents cocktails, nous n'avons pas tente le Tequila Sunrise, nous sommes restes fideles a nos fruits-shakes.
A part ca, il y a plein de temples a Luang Prabang, tous truffes de moines oranges. Tout cela est bien photogenique et pourtant peu a sauver de notre moisson d'images. Vers 6 heures du matin tous les moines sortent reccueillir l'aumone des habitants dans une longue file fluorescente. La plupart donne du riz qu'ils collectent dans une sebile. Cette ceremonie tres reccueillie est troublee par l'animal preponderant dans la ferme : le touriste (dont nous sommes). Car si nous restons a distance respectueuse (on a un gros zoom et un minimum de savoir vivre), ce n'est pas le cas de cette americaine, agenouillee au milieu des fideles, en short et debardeur pour donner sa boulette (de riz evidemment) ensuite toute surprise quand la vendeuse de riz lui demande des sous. That's not included in your tour guy! Ou encore ces deux touristes espagnoles se mettant en plein milieu de la file pour poser avec les moines obliges de s'arreter. Ajoutons, qu'au Laos tout contact d'une femme avec un moine (meme s'il ne s'agit que de son vetement) est proscrit par la regle monastique. Faut les comprendre, c'est bourre d'hormones a cet age la!

Malgre cette profusion de Hi guy's, nous avons apprecie la ville ou au detour d'une rue, on tombe souvent sur une maison francaise qu'on est heureux de retrouver comme une vieille connaissance perdue de vue. Ses joueurs de petanques, les baguettes et les croissants completent le tableau d'une ville tropicale qui a l'accent du sud.

Le temps dure longtemps
et la vie surement plus d'un million d'annees
et toujours en ete ...
Oh bonne mere, qu'est ce qu'il fait chaud!

Vientiane, plus encore que Luang Prabang est marquee par la presence francaise, les magasins ont des noms qui nous parlent : . Au petit cochon : boulangerie, charcuterie; Chez Maxim's : bijouterie, joaillerie, Ty-Na Creperie ... et on retrouve meme un petit air de neuf trois !

COPINAGE
image1158 Nous sommes tout fier de vous presenter l'oeuvre d'une artiste peintre (une vraie elle) qui nous a fait le grand honneur de s'inspirer d'une de nos photos (et peut etre d'autres ?). Vous trouverez plein d'autres exemples de ses toiles sur son site internet.
Merci encore Anne !

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