Envol d
Lac Te Anau sur le Kepler Track
Montagnes ennuagees sur le Kepler Track
Nous deux sur le Kepler Track
Mehdi au sommet sur le Kepler Track
Presque la fin sur le Kepler Track
Nous deux sur Milford Road
Milford Sound vu du bord
Constange fait la singe
Vive la St Valentin
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Nouvelle Zelande
Les deux tours
poste le : 14/02/2007 a 04h38

Nous nous sommes bien creuse les meninges pour trouver une idee qui puisse coller avec le titre annonce precedemment: Les deux trous. Il y a bien un gros trou dans la chaussure de Mehdi, tout plein sur nos chaussettes et vetements. Un ce n'est pas assez, tout plein c'est trop. Itineraire bis ou plan B, nous pouvons toujours dire que c'etait une faute de frappe et revenir sur le titre original de Tolkien: les deux tours. Prions pour que les heritiers ne nous intentent pas un proces pour plagiat dans le but de recuperer un pourcentage des recettes generees par le succes international (cher public tu auras remarque que nous comptons desormais des lecteurs anglo saxons) de nos folles aventures.
Le probleme reste entier, quelles tours? Il n'y en a pas dans le sud de la Nouvelle Zelande. Qu'importe, ce sera les deux tours au masculin et au feminin. Le tour de Mehdi et le tour de Constance... et qui sait peut etre qu'un jour ce sera ton tour a toi, cher public.

Avant de faire un tour dans notre sujet du jour, qui colle en plus avec la St Valentin, tournons encore un peu autour du pot en faisant un tour rapide des evenements tourecents.

Nous en etions restes un piquet de tente sur les bras, heureusement ma Constance a plus d'une corde (a linge) dans son sac a dos. N'ayant ni trombone, ni allumette, nous faisons un saut chez Casto (car chez casto ya tout ce qu'il faut) et ma bricolgirl se fait decouper un tuyau en alu pour poser une attelle et rendre toute sa solidite a la vieille charpente de notre doux foyer. Le voici donc fin pret a resister aux quarantieme rugissant et au cinquantieme hurlant du sud neo zelandais.

Pour l'exploration de la region sauvage et inhospitaliere (et peuplee de betes feroces) du fiordland, nous partons sur le Kepler Track pour 4 jours de randonnee eprouvante mais gratifiante. Suivez nous sur les videos si vous en avez le courage et si votre connexion le permet.
Revenus a peu pres sains et saufs, nous enchainons avec la Milford Road et une petite croisiere bien pepere dans le Milford Sound. Le sort, par le bras muscle d'Eole nous infligera une terrible perte. Une fois n'est pas coutume relatons cet evenement majeur a deux fois deux mains, chacun son tour...

LES DEUX TOURS DONC...

Le tour de Constance

La journee avait pourtant bien commencee, la fatigue du Kepler Track m'avait permis de dormir au moins 5 heures d'affile avant que les 3 tasses de the de la veille ne me forcent a me lever un peu prematurement a mon gout. Un bon petit dej et un tchat avec des australiens sympas (mais c'est un euphemisme) et nous voila sur la route de Milford, montagnes, rivieres, forets, canyons impressionnants et enfin l'arrivee devant le fiord majestueux. Aujourd'hui nous nous faisons plaisir, nous nous offrons une promenade de deux heures en bateau, pas sur que nous revenions de si tot et tant pis pour le porte monnaie.
Installee sur le pont, sur un etroit banc en bois, je patiente en gardant la place de Mehdi et toutes nos affaires tandis qu'il descent nous chercher des cafes offerts par la maison. Prevoyante comme je suis j'ai pris ma polaire et ma veste car en mer il peut faire du vent surtout par ici car nous sommes a une latitude de 45degres (pour les marins et les bons lecteurs). Mehdi lui n'a que sa veste et encore parce que je lui ai dit de la prendre. Sans moi sur ce tour du monde, sure qu'il aurait attrape une pneumonie!
Le bateau amorce le depart, le vent se leve et je vois le passager precedent juste Mehdi dans l'escalier se casser a moitier la figure avec ses tasses de the , car ca commence a tanguer. Bonne ame et bien eduquee comme je suis (et aussi parce que j'ai bien besoin d'un peu de cafeine en ce debut d'apres midi) je me precipite pour aider mon cheri. C'est la que le vent, traitreusement nous envoie une rafale monstrueuse qui attrape ma veste abandonnee et l'envoie voler tel un goeland ayant bu trop de biere, par dessus bord. Les tasses de cafe dans les mains je regarde impuissante ma chere et fidele compagnonne de tant de froid et de pluie, voguer sur les eaux tumultueuses du plus beau fiord de Nouvelle Zelande. Tres vite je reflechis a ce qu'il y avait dans ses poches: la cle de la voiture? non, le porte monnaie? non, Pipihou, non plus, donc ca ne vaut pas le coup que je risque le choc thermique en me jetant a l'eau. Je me resigne tout en voulant croire le marin du bord que: " this kind of Jacket floats for ages" et que je la recupererai sur le rivage en revenant. Mehdi lui, pessimiste comme d'habitude la sait comdamnee. Tous nos efforts pour la retrouver resterons vains. Elle a sombre dans les eaux bleux de la mer de tasman. Belle fin pour une veste Decathlon.
Le soir pour finir de me miner le moral, nous retrouvons les sandflies tant haies au Gunn's Camp de la vallee de Hollyford. Ces fichus moucherons attaquent les parties les plus sensibles: les pieds et les mains et vous laissent couvert de boutons qui demangent pendant des jours. Heureusement le Gunn's Camp est un endroit tres sympathique, un des premier camping touristique de NZ avec des baraques datant du debut du siecle. Heureusement la cuisine est un peu plus recente et nous pouvons diner a l'abri des moucherons pour une fois dans de vrais assiettes et avec de vrais couverts. Le soir nous retrouvons notre tente qui pue (on a peur de la laver elle pourrait devenir permeable) et notre couche plus ou moins droite et definitivement inconfortable. Demain matin les sandflies seront a notre porte pour nous souhaiter le bonjour.
Est ce que je n'en aurais pas un peu marre de camper? si un peu! Je reve d'un foyer confortable de pouvoir prendre le temps de prendre un the sur mon canape tranquillement. Pouvoir prendre une douche sans mettre des jetons. Avoir une machine a laver qui lave vraiment. Pouvoir retourner chez Decathlon et m'acheter une veste qui me plaise parce qu'ici ils ont tres mauvais gout. Tout est moche, les couleurs, les coupes, les materiaux: ca fait plouc. Pas question d'acheter un truc moche n'en deplaise a Mehdi. Deja que je suis moche avec mes vetements elimes. Heureusement qu'avec le camping je n'ai pas souvent de miroir pour regarder ma mine de crayon depenaille. Alors je tiendrai contre vents et marees et Mehdi mais je vais me trouver une veste correcte ou bien un poncho en plastique.

Le tour de Mehdi

Il faut savoir parfois lacher du lest. Apres 4 jours de tramp a crapahuter au milieu des moustiques avec 20 kilos sur le dos et pres d'un mois de camping il faut bien reconnaitre que je mene la vie dure a Constance. Pas tres romantique ce voyage depuis que nous avons depasse l'Equateur nous ne sommes plus tres loin d'avoir depasse les bornes. Un peu de reve, de paillettes, de confort ne feraient de mal a personne. Partons en croisiere. Deux heures dans un fiord, ce n'est pas une semaine sur le Nil mais c'est deja ca.
Galant et attentionne comme toujours, je laisse Constance sur le pont et pendant que tous les touristes sont dehors pour mitrailler les phoques, je me glisse dans la cabine et sers deux tasses de cafe. Je vole en passant deux gateaux reserves pour un groupe embarque dans la meme galere que nous. Ni vu, ni connu. Hop, je remonte. Dans l'escalier, le gars devant moi manque de s'etaler en debouchant sur le pont superieur. Une bourrasque le fait tanguer et ses mocassins boivent la tasse de son cafe brulant. OK, message recu, merci mon pote, attention vent lateral violent. La piste est degage, je m'elance a mon tour. Constance qui n'a guere confiance en mes qualites de pilote s'elance dans ma direction pour sauver son cafe du desastre (elle deteste les tasses pas bien remplies jusqu'au bord). Patatra. Un coup de vent et voila la veste qui s'envole. On la voit flotter et s'eloigner du bateau comme un homme a la mer. Le capitaine n'en a cure. Une dent contre nous, il s'en lave les mains. Pas coule le capitaine. La veste battue pas le vent danse le calypso sur les vagues, trois petits pas et puis s'en va. C'est la cata, mais Constance reste optimiste. Moi je suis pessimiste par nature et la nature est la plus forte.
De retour nous arpentons le front de mer a la recherche de la veste echouee. L'espoir s'amenuise a chaque pas puis disparait. Belle fin tout de meme pour une veste d'aventure une chance pour nous qu'il n'y ait rien eu dans ses innombrables (et au combien regrettees) poches, qui avaient en plus l'avantage de ne pas deformer les admirables courbes de la sculpturale silhouette de Constance.
Qu'importe me direz vous la ballade en valait la peine et puis la Nouvelle Zelande c'est LE PAYS des sports outdoor. Respirons donc car nous sommes au pays du plein air! Des vestes de rando il y en a partout, des magasins d'equipement de tramping pullulent comme les mouches des sables. Mais ouille ouille, le shopping avec Constance c'est une nouvelle plaie d'Egypte. "c'est trop cher, c'est trop moche, c'est trop grand, trop petit, la couleur est horrible, il y a trop de poches...". Apres le 20eme magasins, je jette l'eponge et deroule ma tete des mauvais jours. Le chevalier a triste figure est bien malmene par Madul (Sine). Allez on oublie la veste, attendons que mademoiselle se gele un bon coup sur un glacier pour qu'elle se decide a remplacer l'irremplacable.

St Valentin

POEME POUR MEHDI POUR LA SAINT VALENTIN

Sur les chemins du monde nous nous sommes retrouves
A marcher cote a cote pendant dix mois entiers
Vingt quatre heures sur vingt quatre tu m'as bien supportee
Avec mon caractere, beinh c'etait pas gagne

Asie, Oceanie nous ont vu tous les deux
En jeunes voyageurs puis en trampers pouilleux
En forme ou fatigues, enthousiastes ou piteux
Trois cents jours au compteur mais toujours amoureux

Du palace aux campings on a tout essaye,
Restaurants ou popote nous auront rassasies,
Mais qu'importe l'endroit ou nous mettons les pieds
Car desormais Mehdi, toi seul est mon foyer.

POEME POUR CONSTANCE (SAINT VALENTIN TIN TIN)

Dans ton lourd sac a dos il n'y a pas de place
Pour du rouge a levre ni meme pour une glace
Si tu veux admirer ton visage mignon
Use donc du couvercle d'la popote Decathlon

Les soirs romantiques, si tu veux m'epater,
Pas besoin d'escarpins aux talons effiles,
Chausse tes vieilles groles aux semelles boueuses
Elles cachent tes ampoules et sont fort gracieuses

Des poils incongrus font a tes jambes un ombrage,
Reste cool faisons en une rape a fromage.
Tu trouves que tes frusques sont devenus trop vieilles
Elles te gardent du soleil, des moustiques, des abeilles.

Si parfois je t'enerve ou te presse un peu trop,
Si parfois du camping tu en as plein le dos,
Comme on dit prend un mars, il parait qu'ca repart,
Car dans 5 minutes on jette les amarres.

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