Pour notre dernier round en Nouvelle Zelande, nous avons rendez vous avec le "Lord of the Ring" himself: Rocky Balboa. C'est le retour du roi, dernier volet muscle de notre trilogie Neo Zelandaise. Comme Sylvester Stallone, nous allons essayer de terminer en beaute et de mettre un point final de qualite a cette saga.
Apres la lourde perte que nous avons subie et dont nous avons largement traitee la derniere fois et les efforts infructueux pour lui trouver une digne
succession, Constance se decide a affronter les glaciers en debardeur, comme "Sly" massacrant la barbaque dans les chambres froides. Nous restons toutefois a
distance raisonnable des impressionnants Fox et Franz Josef glaciers. Ce sont les seuls "glaciers" accessibles a notre porte monnaie, avec les pancakes de
Punakaiki, regal des yeux uniquement.
Nous apprecions les spectaculaires paysages de la West Coast, bien que notre adversaire redoutable ne nous laisse aucun repit. Toutes nos tentatives
d'esquives sont dejouees, nous ramassons de severes uppercuts en pleine poire voire de nombreux coups bien en dessous de la ceinture et pas un arbitre pour
siffler la fin du round. Les sandflies nous font mordre le sable et nous mettent groggy. On est pas loin de jeter l'eponge et de remonter dare dare vers le
nord.
Comme dirait "Rocko", l'important c'est de savoir encaisser et de toujours se relever.
Nous sortons la tete du sable pour y mettre les pieds en relevant le defis de l'Abel Tasman Coastal Track. Un nouveau trek de 3 jours (seulement) pour garder
la forme. Nous longeons une des plus jolies cotes de Nouvelle Zelande et bonne surprise,la foule tant redoutee est plutot clairsemee.
On ne se bouscule pas trop malgre ce qu'on nous avait predit, car pour ceux qui ne s'en doutait pas, la Nouvelle Zelande est un pays tres touristique. Il y a
plus de touristes que d'habitants, vous me direz pas trop difficile, ils ne sont que 4 millions, mais quand meme. En tete nos amis d'Outre Rhin.
L'un d'entre eux, un jeune petit peigne cul bien collant comme on les aime, tente a plusieurs reprise de nous mettre le grapin dessus (on le soupconne de
convoiter notre voiture car c'est un auto stoppeur). Mais il finit par lacher prise car nous allons trop vite pour lui. Les veterans en ont toujours sous le
pied et sont capables de gober un petit morveux a peine sorti de l'oeuf au petit dej (comme Rocky avant le footing). Apres un an de vie a deux, on est
vraiment devenus des gens infects.
Enfin on se force un peu, parfois il nous arrive de rencontrer des personnes interessantes. Cette fois un couple (d'allemands bien sur) retraite nous
impressionne en nous racontant son periple en bateau autour du monde depuis deux ans. Ce sont bien les seuls que nos un an de vacances font
sourire.
Il y a bien une chose qui ne nous fait pas sourire (particulierement Constance) c'est l'attaque des cigales geantes. Ici elles pullulent et passent leur
temps a voler d'un arbre a l'autre. Une cigale vole tres mal en general et nous manquons souvent le KO par des specimens mal aiguilles.
Mais nous sortons victorieux et un peu plus frais que pour le Kepler Track de ce tramp en etant toutefois bien decides que ce serait le dernier en
Nouvelle Zelande.
Pour le retour nous prennons un moyen de locomotion plus adapte a notre organisme eprouve: un water Taxi! En a peine une demi heure nous voila revenus a
notre point de depart quitte il y a 3 jours. L'oeil du tigre de notre pilote repere un phoque en pleine partie de chasse et nous pouvons observer la bete a
deux metres de nous propulser un gros poisson a moitie devore quasiment au dessus de nos tetes. Trop tot pour les reflexes emousses de Constance qui baisse
la garde (et l'appareil photo) au moment du coup.
De retour sur terre nous poursuivons vers les Malborough Sounds(detroits). Nous en prennons un au hasard ou presque. C'est l'un des deux qu'on peut explorer
en voiture et celui ci se termine a la passe des francais, alors il etait tout indique pour nous . Les paysages restent tres beaux bien qu'ils aient
soufferts de la deforestation et du surpaturage.
La veille nous avions rencontre une francaise expatriee en mal de papotage dans sa langue natale qui nous a raconte sa vie de jeune femme fiancee a un bon
bourrin de Neo Zelandais dont le job consiste a exterminer les chevres sauvages (qui seraient responsables de l'erosion des sols). Apparemment la politique
des verts, ici tres puissants, seraient d'exterminer tout ce qui n'est pas natif de l'ile. Sachant que quasiment plus rien ici n'est veritablement natifs
(deja pas les habitants), il y a du pain sur la planche. Le seul mammifere natif de Nouvelle Zelande est une chauve souris! Comme disait la francaise, ils
n'ont qu'a commencer par eux meme, c'est vous dire comme elle avait l'air heureuse dans sa caravane de residente permanente du camping de Nelson.
Il est temps pour nous de remonter vers Auckland ou nous attend comme le Saint Graal deux nuits dans un vrai lit! Apres un mois et demi de camping, la coupe
est pleine. Constance est a deux doigts de la crise de nerf et nos matelas sont creves comme des punching ball defonces. Mais ce n'est pas le Ritz qui nous
accueille, meme si pour nous c'est le prix du Ritz. C'est un bon gros Backpackers gargantuesque peuple d'une faune bien djeuns et top fun, ce qui est une
facon fort desuete de s'exprimer de nos jours. Nous sommes de la generation 70's nous, autrement dit presque des dinosaures.
On est trop vieux pour le ring, tous ces jeunes qui passent leur soiree a se bourrer la gueule et leur nuit a dormir la tete au dessus de la cuvette des
chiottes ne nous passionnent pas. Enfin c'est toujours mieux que ceux qui n'arrivent pas jusqu'au toilette et qui vomissent directement sur le lit, ce qui
est manifestement arrive dans notre chambre il y a peu. Ah... on etait tellement contents d'avoir trouve un lit...
Tout cela pour te dire cher public que nous sommes impatients de quitter la Nouvelle Zelande pour l'Amerique du Sud. |